Guide des espèces

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5. Fiches espèces

Comment lire une fiche espèce ?
 

La présentation des espèces susceptibles d’être utilisées en génie végétal s’organise en cinq rubriques illustrées par des photographies inédites (fig. ci-contre).
 
 
1. Nomenclature
 
Toutes les fiches sont classées par ordre alphabétique selon le nom latin. Le nom latin correspond au nom scientifique valide de l’espèce. Dans un souci de simplification, les synonymes n’ont pas été indiqués sur les fiches. Les plus usités sont cependant listés page 313.
 
Le nom français est issu des flores françaises ou suisses de référence utilisées dans la région considérée, comme la Flore de la Suisse et des territoires limitrophes (Aeschimann et Burdet 1994), Flora Helvetica (Lauber et Wagner 1998), Flora Alpina (Aeschimann et al. 2004), Flora vegetativa (Eggenberg et Möhl 2008) ou encore la Flore forestière française (Rameau et al. 1993). En cas de divergence entre ces ouvrages, un choix arbitraire a été effectué.
 
 
2. Description
 
Ce chapitre présente les traits morphologiques de l’espèce et leur variabilité, l’éventuelle présence de sous-espèces et les confusions possibles avec d’autres taxons.
 
Les traits morphologiques présentés concernent :
 le port (type biologique, hauteur, etc.) ;
 les rameaux (couleur, pilosité, etc.) ;
 les bourgeons (forme, disposition, taille, etc.) ;
 les feuilles (forme, disposition, taille, couleur, etc.) ;
 les fleurs et inflorescences (type, couleur, etc.) ;
 les fruits (type, forme, taille, couleur, etc.).
 
La description d’éventuelles sous-espèces ne concerne que les taxons présents dans les Alpes du Nord occidentales. Seuls les traits distinctifs de ces dernières sont succinctement présentés. Les autres sous-espèces existantes sont mentionnées à titre indicatif.
 
Les confusions possibles avec d’autres espèces morphologiquement proches sont mentionnées. Des critères diagnostiques discriminants sont indiqués à toutes fins utiles.
 
Les traits morphologiques et les critères différentiels présentés sont issus de la démarche et des sources suivantes :
 une synthèse des données de la littérature floristique franco-suisse de référence (voir ci-dessus) ;
 une évaluation des données collectées par confrontation aux échantillons d’herbiers des collections de référence des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève (prise de mensuration, vérification des critères qualitatifs). Lors de cette étape, les récoltes provenant des subdivisions administratives concernées par le projet (Berne, Fribourg, Valais, Vaud, Haute-Savoie, Isère, Savoie) ont été privilégiées afin de fournir une description la plus appropriée possible ;
 une acquisition de données biométriques nouvelles relatives aux dimensions et à la disposition des bourgeons du genre Salix issues d’échantillons fraîchement collectés ou des herbiers personnels des auteurs ; ces données ont par la suite fait l’objet d’analyses statistiques élémentaires ;
 des observations personnelles de terrain.
 
 
3. Distribution et vulnérabilité
 
Ce chapitre se subdivise en trois points :
 la distribution mondiale ;
 la distribution au sein du territoire franco-suisse ;
 la distribution et la vulnérabilité dans les Alpes du Nord.
 
Le premier point est issu de différentes sources bibliographiques, notamment Flora Alpina (op. cit.), Flora Europaea (Tutin et al. 1964-1980) et Atlas Florae Europaea (Jalas et Suominen 1972-1999 ; Kurtto et Lampinen 2004-2010).
 
Les distributions nationales ont été appréciées à partir de la consultation des sites Internet du Centre national de données et d’informations sur la flore de Suisse (Info Flora – www.crsf.ch) et de la Flore électronique française en ligne (www.tela-botanica.org), ainsi que de quelques publications spécialisées.
 
La distribution au sein des Alpes du Nord a été appréciée à partir des indications figurant dans Flora Alpina (op. cit.), le Catalogue départemental de la Haute-Savoie (Charpin et Jordan 1990-1992) et la Liste commentée des plantes vasculaires de Savoie (Delahaye et Prunier 2006).
 
La vulnérabilité est issue des indications de la Liste rouge des fougères et plantes à fleurs menacées de Suisse (Moser et al. 2002) et du Catalogue de la flore vasculaire de la région Rhône-Alpes (CBNA et CBNMC 2011). 
 
 
4. Écologie
 
Ce chapitre présente :
 les milieux de vie de l’espèce (habitats et exigences en termes de lumière) ;
 les exigences édaphiques (granulométrie, pH, humidité, teneur en nutriments, etc.) ;
 l’optimum phytosociologique (communauté végétale où l’espèce trouve son optimum de développement) ;
 la répartition altitudinale (étage de végétation).
 
Dans la mesure du possible et selon l’état des connaissances à disposition, ces exigences ont été précisées pour les différentes sous-espèces présentes dans les Alpes du Nord.
 
Les sources qui ont permis de synthétiser ces différents éléments sont :
 la Base de données phytosociologiques suisse de Robert Pantke (1997) ;
 les ouvrages tels que le Guide des milieux naturels de Suisse (Delarze et Gonseth 2008), Flora Alpina (op. cit.) ou la Flore forestière française (op. cit.) et diverses publications spécialisées ;
 les analyses pédologiques non publiées conduites ces dernières années par les diplômants d’hepia (Kölher 2006 ; Greulich 2008 ; Greuter 2011) ;
 les observations personnelles des auteurs.
 
 
5. Utilisation en génie végétal
 
Ce chapitre s’articule autour de six points à prendre en compte pour une utilisation de l’espèce en génie végétal :
 les aptitudes biotechniques découlant des caractéristiques morphologiques (port, type d’enracinement, rapport entre le volume de l’appareil souterrain et le volume du système aérien – noté « rapp. vol. syst. sout./aérien », souplesse des tiges, résistance mécanique) ;
 les exigences écologiques déterminant l’éventuelle possibilité d’implantation de l’espèce (limites altitudinales, position sur la berge, optimum édaphique, exigences en lumière) ;
 les caractéristiques physiologiques déterminant l’aptitude et les modalités de croissance de l’espèce (type de croissance et de développement, rapidité de colonisation, capacité à produire des racines adventives, taux de reprise au bouturage, viabilité des semences) ;
 les compositions végétales à privilégier en tenant compte des associations naturelles (autres espèces ayant des exigences écologiques et/ou des caractéristiques biotechniques similaires ou complémentaires) ;
 l’adéquation de l’espèce aux techniques existantes (lits de plants et plançons, fascines, caissons en rondins végétalisés, bouturage) ;
 la disponibilité dans le commerce (semences, plants en racines nues, plants en motte, boutures) et les possibilités de prélèvement en milieu naturel (fréquence, vulnérabilité, modes de prélèvement, protection).
 
Ce chapitre s’appuie sur une synthèse bibliographique de différents ouvrages de référence et autres publications spécialisées (articles scientifiques, monographies, actes de colloques) : Barker 1995, Crozat 2005, Dinger 1997, Donat 1995, Florineth 2004, Lachat 1994, Morgan et Rickson 1995, Norris et al. 2008, Rey et al. 2003, Schiechtl 1973, Schiechtl 1992, Stokes et al. 2007, Zeh 2007, etc. Il s’appuie également sur différents retours d’expériences, obtenus lors de ce projet ou dans d’autres cadres.