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4. Les différentes techniques de protection de berges employant des végétaux vivants
Le présent chapitre n’a pas pour objet de décrire en détail les modalités de réalisation des techniques classiques, comme les fascines, lits de plants et plançons, etc., en donnant des profils types généraux. En effet, ces techniques et leur mise en œuvre sont déjà très bien décrites dans les guides francophones existants (Lachat 1994 ; Zeh 2007 ; Adam et al. 2008).
Nous présentons ici une série d’exemples portant sur des ouvrages de génie végétal réalisés sur des rivières à forte pente, ou offrant des perspectives en ce sens. Cinq des six chantiers pilotes réalisés dans le cadre du projet Géni’Alp sont aussi présentés. Nous insistons néanmoins sur certains détails techniques, soit parce qu’ils sont particulièrement importants ou peu abordés jusque-là, soit parce qu’ils présentent un intérêt particulier dans le contexte des rivières à forte pente et/ou d’altitude.
Sont ainsi présentées différentes techniques végétales (fascines, lits de plants et plançons, couches de branches à rejets) souvent associées avec des enrochements de pied de berge et parfois avec des épis (en fascines ou en enrochement).
Deux chantiers de génie végétal pur sont ensuite présentés, bien qu’ils ne concernent pas des cours d’eau de montagne. Toutefois, il s’agit de cours d’eau de pente supérieure à 1 % avec un transport solide important. Ces ouvrages sur lesquels on a une dizaine d’années de recul illustrent l’utilisation possible de techniques purement végétales qui peuvent s’appliquer sur des rivières de montagne présentant des conditions de pente similaires.
Enfin, un paragraphe est consacré aux enrochements végétalisés, même si l’utilisation de ces techniques répond difficilement à la définition de génie végétal. En effet, il nous est apparu intéressant de développer un paragraphe sur ces techniques car, dans certains contextes, on n’a parfois pas d’autre alternative que d’utiliser de l’enrochement et, quitte à y recourir, il est préférable sur un plan environnemental de le végétaliser. Sans parler des enrochements existants qui constituent un héritage vieux parfois de plusieurs décennies, qu’il faut gérer et dont la végétalisation a posteriori, permet d’atténuer certains désagréments visuels et environnementaux. Le niveau d’information technique sur les ouvrages est variable et fonction des données disponibles (il existe par exemple moins d’informations sur les ouvrages anciens).