Recueil d'expériences techniques

Coucher la berge (réduire sa pente) est une solution efficace pour lutter contre l’érosion et les glissements. De plus, le fait de coucher les berges conduit généralement à une diminution des coûts directs des ouvrages. Mais bien souvent, cette solution ne peut pas être envisagée, particulièrement en zone urbaine ou semi-urbaine, lorsque la pression foncière est forte, ou dans les vallées étroites de montagne où l’espace est plus restreint qu’en plaine. En fonction des enjeux à protéger et de l’espace disponible, une pente minimum sera retenue, conditionnant ainsi le choix de la technique de restauration. 
 
 
Conclusion
 
La volonté de dimensionner les ouvrages de génie végétal en fonction de leur résistance mécanique est relativement récente. Pour le génie civil, en revanche, de nombreux modèles mécaniques permettent de dimensionner finement les ouvrages en fonction des contraintes en jeu. De tels outils n’existent pas en ce qui concerne le génie végétal. En effet, il existe une homogénéité dans les matériaux de constructions traditionnels (béton, acier, etc.) qui fait défaut dans le monde vivant, ce dernier étant souvent plus complexe à modéliser sous forme d’équation.
À ce jour, c’est le savoir-faire et l’expérience du concepteur qui prévaut dans la justification et le dimensionnement des ouvrages de génie végétal, et les calculs ne sont là que pour étayer un choix « empirique ».