Recueil d'expériences techniques

Fig. 55 - L’ouvrage en mars 1999 après réalisation.Cet ouvrage a été mis en place en 1999 (fig. 55). Il a résisté à plusieurs crues dont une forte (supérieure à la vicennale avec un débit instantané de 485 m3/s) en 2003. 
Le profil de l’ouvrage est donné sur la figure 57. L’ouvrage comprend deux étages de couches de branches à rejets.
Les couches de branches à rejets présentent une pente de 1V/3H. Elles sont constituées d’une densité de branches de 20 pièces au mètre linéaire, disposées perpendiculairement à la rivière. La partie inférieure des branches (plus gros diamètre) est enfoncée sous le niveau du lit pour être constamment en contact avec l’eau et pour éviter le déchaussement lors des crues. Le lit de branches est recouvert d’une couche de terre d’environ 5 cm d’épaisseur. Le tout est recouvert d’un géotextile coco de 740 g/ m2 (CFPF 1999).
 
Fig. 56 - L’ouvrage en mai 2011. La végétation s’est généreusement implantée.Les pieux qui viennent fixer l’ensemble des couches de branches sont espacés de 80 cm dans les sens horizontaux et verticaux. La rangée inférieure des pieux est placée 20 cm au-dessus de la partie inférieure des branches.
Des fils de fer galvanisés sont tendus entre les pieux et fixés sur ceux-ci par des crampillons. Afin d’optimiser la reprise et le maintien des branches de saules, un second battage a été effectué une fois les pieux ligaturés (CFPF 1999).
Il est ainsi important de noter qu’une technique de génie végétal pure, sans protection de pied de berge, a pu résister aux crues tumultueuses de l’Ardèche pendant plus de dix ans (fig. 56).
 
 
 
 
Fig. 57 - Coupe transversale sur les couches de branches à rejets.