Recueil d'expériences techniques

Fig. 33 - Plan de situation du chantier de Cluse.Le site 
Pays : France
Commune : Cluses (Haute-Savoie)
Altitude : 473 m
Latitude-longitude : 46°04’10” N, 06°33’22” E
Maître d’ouvrage : SM3A (Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses abords)
Maître d’œuvre : BIOTEC
Enjeu sécuritaire : zone urbaine
 
Le cours d’eau : l’Arve
Pente de profil en long : 0,3 %
Débit de crue centennale : 528 m3/s 
 
Contexte et enjeux
En raison de l’endiguement et d’une exploitation exagérée des matériaux alluvionnaires pendant la deuxième moitié du 20e siècle, l’Arve a subi un phénomène important d’incision du lit. Ce phénomène a également induit une dégradation de l’état des berges qui, au fur et à mesure de l’approfondissement du lit, ont adopté un profil toujours plus incliné, donc toujours plus sensible à l’érosion. C’était le cas dans la traversée de Cluses, au niveau du parc public de la Sardagne où de vieux arbres penchés, pesant de tout leur poids, provoquaient des effets de bras de levier sur une berge très pentue et déjà dégradée. À cette situation précaire d’un point de vue mécanique s’ajoutait une qualité paysagère et écologique médiocre, notamment en raison de l’installation massive par endroits, de plantes exotiques envahissantes.
Les gestionnaires de l’Arve ont, depuis quelques années, entrepris de contrecarrer le phénomène d’incision et de rehausser le niveau du lit par la mise en place d’ouvrages transversaux, sous la forme de seuils imposants en blocs, répartis sur le profil en long. À cette première démarche devait logiquement succéder la restauration des berges. Dans le cas du parc de la Sardagne, l’intervention se justifiait d’autant plus que la berge se situe à l’aval immédiat d’un de ces ouvrages, donc dans une zone au courant parfois turbulent suite au ressaut hydraulique du seuil de Sardagne.
L’alternance des brusques montées d’eau et décrues provoque également un effet de ressuyage et de succion des matériaux constituant la berge, au demeurant très hétérogènes, donc présentant une faible cohésion. De ce fait, et compte tenu de l’état de dégradation de la berge, l’usage d’un chemin piétonnier, sis en sommet, et celui du parc public lui-même étaient remis en cause à moyen terme. Les objectifs de l’aménagement proposé étaient donc de préserver durablement les usages existants en rive, tout en participant à la mise en valeur du site sur les plans écologiques et paysagers.
 
Description succincte de l’ouvrage
Techniques employées : enrochement + lits de plants et 
plançons, fascines + boutures de saules et plants forestiers      
Orientation de l’ouvrage : sud-ouest
Emplacement de l’ouvrage : rive droite
Longueur de l’aménagement : 280 m
Date de réalisation : 2005
Montant total de l’investissement : 427 600 € TTC